L’activité physique réduit le stress
Le stress occasionnel est normal et sain, mais lorsqu’il persiste, il peut avoir des conséquences désastreuses sur votre corps et votre esprit. Le stress chronique augmente le risque d’anxiété, de dépression, d’insomnie et d’hypertension artérielle. Le mouvement s’attaque au stress sous plusieurs angles : il agit au niveau chimique, libérant des endorphines qui favorisent la détente et atténue également le cortisol, l’épinéphrine et d’autres hormones directement responsables du stress. Autre avantage, plus vous faites de l’exercice, plus votre circulation sanguine est importante et plus elle alimente le cerveau. Un sang plus oxygéné améliore les fonctions cérébrales, ce qui peut vous aider à gérer le stress. L’exercice physique réduit également le stress en neutralisant la réaction d’impuissance acquise, un état d’esprit qui se développe en réponse à des situations stressantes qui semblent incontrôlables.
Face au stress futur, ces sentiments vous incitent à ne pas agir, même si vous pouvez changer les choses. Le stress s’accumule, créant de l’anxiété et augmentant le risque de dépression. Le mouvement est un bon antidote à l’impuissance acquise. L’exercice vous apprend à vous concentrer sur la tâche à accomplir et à persévérer au lieu d’abandonner immédiatement lorsque les choses deviennent difficiles ou frustrantes. Au fil du temps, cela peut améliorer votre réaction aux situations stressantes. Beaucoup de personnes souffrant de troubles mentaux réagissent de manière excessive au stress et créent trop rapidement leurs propres démons. Envie de renforcer encore davantage les bienfaits anti-stress de l’exercice ? Pratiquez votre sport en extérieur.
L’activité physique combat la dépression et l’anxiété
Les taux de dépression signalés ont atteint un niveau record. Bien qu’il s’agisse de troubles de santé mentale distincts, la dépression et l’anxiété surviennent généralement ensemble, et traiter l’un aide souvent l’autre. L’exercice est un traitement puissant contre la dépression et l’anxiété car le mouvement augmente la production d’endorphines, des analgésiques naturels, stimule également la production de dopamine et de sérotonine, des substances chimiques cérébrales qui améliorent l’humeur et qui ont tendance à diminuer chez les personnes dépressives. Tout ce qui accélère votre rythme cardiaque, même de courte durée, libère des endorphines et des substances qui améliorent votre humeur. L’exercice peut également calmer les hormones du stress qui produisent de l’anxiété, comme l’épinéphrine (adrénaline) et la noradrénaline. Indirectement, le fait de bouger régulièrement peut combattre la dépression et l’anxiété en améliorant le sommeil.
Or, des recherches ont montré qu’une meilleure qualité de sommeil améliore la santé mentale des personnes atteintes de ces troubles. Mieux dormir contribue grandement à améliorer l’humeur. Il est courant de se sentir irritable et colérique après une nuit blanche. Mais une bonne nuit de sommeil stabilise l’humeur et permet d’affronter la journée avec plus de sérénité. Le meilleur exercice pour lutter contre la dépression et l’anxiété dépend de votre personnalité et de vos préférences. Certaines personnes apprécient les vertus méditatives des activités aérobiques comme la course, la marche et le vélo. D’autres préfèrent des entraînements plus intenses. Se donner à 100 % dans un entraînement intensif peut permettre à quelqu’un de se sentir au mieux de sa forme. Pour d’autres, une séance douce de yoga ou de tai-chi peut faire l’affaire, sachant toutefois que la régularité est essentielle.
L’activité physique renforce la confiance en soi
La confiance en soi peut vous aider à surmonter les échecs et les revers sans sombrer dans la dépression ou l’anxiété. Elle peut également vous rendre heureux et améliorer votre qualité de vie.Le mouvement est important si vous manquez de confiance en vous. Terminer une séance d’entraînement, surtout si vous la redoutiez, confirme que vous pouvez vous fixer des objectifs et les atteindre. Cela peut renforcer votre confiance au fil du temps. On se sent bien parce qu’on a libéré beaucoup de neurotransmetteurs, mais aussi parce qu’on a fait quelque chose qu’on ressentait comme nécessaire. L’entraînement en force vous fait vous sentir plus puissant et compétent, mais lorsque vous avez terminé de courir deux miles, vous vous sentez également plutôt bien dans votre peau.
De plus, plus vous faites de l’exercice, plus vous maîtriserez l’activité que vous avez choisie : vous marcherez plus vite, courrez plus loin, soulèverez plus lourd, progresserez vers des postures de yoga plus difficiles… Devenir plus fort, plus en forme et plus rapide peut encore améliorer votre image de soi, qui est liée à la confiance en soi. Toute forme d’exercice peut être bénéfique. Une étude menée auprès d’adolescents a montré que l’entraînement en résistance avait des effets plus importants sur l’estime de soi que le cardio tandis que d’autres recherches suggèrent que la danse est excellente pour améliorer la confiance en soi.
L’activité physique favorise la créativité
Vous vous sentez bloquée ? Une pause, une promenade ou une séance de sport peuvent être la solution idéale pour stimuler votre créativité. Dans une étude de 2014, des chercheurs de l’Université de Stanford ont testé les capacités de pensée créative d’étudiants en marchant et en étant assis. Ils ont constaté que leur créativité était 60 % supérieure en mouvement, qu’ils marchent à l’extérieur ou à l’intérieur. Nous avons toujours su que les personnes qui font de l’exercice sont plus créatives, mais nous ne savions pas comment ni pourquoi. Aujourd’hui, les scientifiques comprennent que le mouvement et l’évolution du cerveau sont étroitement liés. Au fil de notre évolution, nous avons dû rendre nos mouvements plus précis et planifiés, ce qui a modifié l’architecture de notre cerveau. Notre cerveau compte environ 86 milliards de neurones, des cellules nerveuses qui envoient et reçoivent des messages entre le cerveau et le corps, et rien n’active ces cellules et n’améliore leurs connexions plus que l’exercice.
À leur tour, des connexions améliorées renforcent les composantes essentielles de la créativité : l’apprentissage, la mémoire et la réflexion. Lorsque vous bougez, vous utilisez les mêmes cellules que celles avec lesquelles vous pensez, et si vous les activez, elles ont plus de chances de s’améliorer. Le mouvement crée également davantage de facteur neurotrophique d’origine cérébrale, une substance décrite comme un fertilisant cérébral (BDNF) qui aide nos cellules cérébrales à se développer et à mieux établir des connexions, ce qui crée un environnement plus réceptif aux nouvelles idées. Tout exercice stimule le cerveau, mais ceux qui sollicitent l’équilibre et la coordination, comme la marche sur terrain accidenté, la danse et la pratique d’un sport, sont les meilleurs. Votre cerveau réagit en activant de nombreuses cellules nerveuses. Plus vos cellules cérébrales sont sollicitées, plus elles s’améliorent.
L’activité physique permet de créer des liens
Les États-Unis sont en proie à une véritable épidémie de solitude. Se sentir seul et isolé augmente le risque de développer une dépression et de l’anxiété. Il s’avère que bouger notre corps est un antidote puissant. L’exercice augmente le taux d’ocytocine, l’hormone de l’attachement et de l’amour. De plus, l’exercice peut prévenir la dépression et l’anxiété. Lorsque vous vous sentez mieux, vous avez peut-être plus envie de socialiser, ce qui aide à combattre la solitude. Le mouvement peut créer des liens, quel que soit l’âge ou le niveau. Pour beaucoup d’entre nous, c’est l’aspect social de l’exercice qui nous attire. Nous rejoignons des équipes sportives, des clubs de course à pied et des cours collectifs de fitness pour nous remettre en forme et entretenir nos relations. Souvent, ce sont ces réseaux sociaux qui nous motivent à nous entraîner, même dans les moments les plus difficiles.
On peut trouver un état méditatif dans les activités d’endurance et trouver sa force intérieure dans la musculation, mais il y a une beauté particulière à les pratiquer aux côtés d’autres personnes. Vous profiterez des bienfaits de l’exercice même en solo. Des recherches ont montré que les personnes âgées ayant un niveau d’activité physique élevé sont 35 % moins susceptibles de s’isoler et 30 % moins susceptibles de se sentir seules que celles ayant un faible niveau d’activité. Les personnes âgées actives déclarent également avoir plus de sens à la vie et ont tendance à mieux résister aux imprévus.
L’activité physique aide à guérir les traumatismes
Un traumatisme peut être physique, mental, émotionnel, générationnel ou institutionnel. Une expérience traumatisante peut être aiguë ou chronique. Parmi les exemples de traumatismes, on peut citer la maladie, l’accident, l’agression, la négligence, les catastrophes naturelles, la torture et la guerre. Mais même des événements de la vie que la plupart des gens accueillent favorablement, comme la naissance, peuvent être traumatisants. Sans résolution ni guérison, le traumatisme peut persister dans notre esprit ainsi que dans notre corps, qui restent prêts à réagir longtemps après que la menace initiale soit passée. Les personnes traumatisées ressentent un sentiment chronique d’insécurité physique : le passé est vivant sous la forme d’un malaise intérieur tenace. Leur corps est constamment bombardé de signaux d’alarme viscéraux et, pour tenter de contrôler ces processus, elles deviennent souvent expertes dans l’art d’ignorer leurs intuitions et d’engourdir la conscience de ce qui se joue en elles.
De nombreuses ressources sont disponibles pour aider ces personnes et parmi elles, on trouve des modalités qui intègrent le mouvement aux pratiques de guérison. L’exercice intentionnel, tenant compte des traumatismes, est devenu une thérapie complémentaire capable de rétablir la confiance en son corps. Quel que soit le type de traumatisme, la confiance est le principal enjeu sur lequel il faut travailler. La force est une manifestation de la confiance en soi. Plus on croit en ses capacités, plus on peut y accéder et plus on a de chances d’atteindre et de dépasser ses limites. Avoir confiance en ses propres capacités est primordial. Prudence toutefois : les pratiques de mouvement tenant compte des traumatismes, qui peuvent inclure le yoga, la musculation, le mouvement primal et les exercices somatiques, ne visent pas à les guérir mais peuvent plutôt contribuer à réparer leurs effets et à reconstruire progressivement la résilience.
Activité physique et santé mentale : une aide précieuse… mais pas la seule
Si dans son quotidien, le fait de se déplacer en marchant, à vélo, profiter d’une promenade en famille ou prendre les escaliers plutôt que les escalators sont déjà un premier pas à adopter, les Maisons Sport-Santé peuvent conseiller les personnes souhaitant pratiquer une activité physique et sportive à des fins de santé et de bien-être, quel que soit leur âge et situation. Il convient toutefois de savoir de ne pas se « mettre la pression » : il ne s’agit pas de performances ou d’objectifs inatteignables, mais bien d’intégrer du mouvement de façon naturelle et agréable dans son quotidien. « Si l’exercice est votre seul outil pour gérer votre santé mentale, votre relation au mouvement peut devenir rigide et malsaine au lieu d’apporter plus de liberté et de flexibilité. Vous êtes peut-être convaincu qu’il faut faire de l’exercice pour se sentir bien, et manquer une séance d’entraînement peut faire chuter votre moral, vous laissant avec des sentiments de honte et de déception. Vous êtes alors vulnérable aux rechutes en cas de maladie, de blessure ou d’incapacité prolongée à vous entraîner. », précise de fait Henry Emmons.